25.11.14

25 novembre

Bien chère épouse et petite Marie,
je fais réponse à ta lettre du 18 que je viens de recevoir et qui me cause tant de joie lorsque je reçois tes missives. Pour quant au baptême de notre chérie, tu m'attendras comme cela et il n'y aura pas de difficultés avec le curé de La Chapelle ; mais prends toutes tes précautions pour la vie de cette petite car la vie de ces petits êtres est si fragile que je ne voudrais pas avoir quelque chose sur la conscience sur ce motif là. Enfin, j'ai toujours eu foi en toi et je ne te recommande plus à ce sujet. D'après ta lettre, je suis bien content que tu sois bien rétablie et que petite Marie cherche à grandir. Où est ce jour où je la bercerai dans mes bras en la couvrant de baisers ainsi que toi ma chérie. 
Enfin prends patience, va mon trésor, ce jour vient, il est peut-être bien proche, nous ne pouvons trop en savoir mais ce qu'il y a de certain, c'est que nous serons victorieux. 
Chère bien aimée tu me parles si j'ai besoin encore de chaussettes : j'en aurai encore une paire en laine ça ne me gênerait pas car il ne fait pas chaud ici maintenant. Nous ne souffrons tout de même pas trop, pour quant à de l'argent, je n'ose pas t'en demander car tu eu en as plus besoin que moi. Je préfère me priver de tout que de dire qu'il te manque quelque chose. Je ne lave plus pour les camarades car l'on ne peut plus faire sécher qu'auprès du feu. 
Cette deuxième lettre que voici si tu n'as encore rien reçu, tu y mettras la date, tu l'affranchiras et tu la fera partir, il faudra bien que tu reçoives satisfaction. N'en parles toujours pas à chez l'oncle, tu verras que si cet homme là y met la main, tu toucheras bien ma chérie.
Chère Alice, dis bien des choses de ma part à la maman car je suis bien content de voir qu'elle aime tant cette petite fille ainsi que Germaine et Edmond. J'ai reçu une lettre d'Albert lundi. Il va très bien, il n'a pas trop chaud non plus mais il prend courage, aussi il est très content de notre petite fille puisqu'il sera le parrain. Je termine car il est l'heure de partir.
Reçois ma tendre épouse et petite Marie mes amitiés les plus sincères, et soyez bien tendrement embrassées toutes les deux.

Léon

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