21.10.14

21 octobre

Bien chère épouse,
je m'empresse de faire réponse à ta lettre du 17 courant que je viens de recevoir : pourquoi tant te faire de mauvais sang comme cela, il ne faut pas penser à de pareilles choses. Je sais bien que c'est bien dur d'être séparés les deux, mais que veux-tu, la patrie a besoin des fils pour la défendre, et c'est un devoir que je me fais d'être présent sous les drapeaux pour la France notre mère. Je ne crains rien en faisant bien mon devoir et obéir à mes chefs. Le reste ne se dit pas, nous ferons payer cher à l'Allemagne ses procédés. 
Chère Alice, je t'ai demandé des effets il y a quelques jours. Comme tu ne m'en parles pas sur ta lettre, je pense que tu n'avais pas encore reçue ma demande. Je suis désolé de ne rien recevoir d'Albert ni de sa mère, je ne sais que penser de ce silence.
En attendant l'heureux jour qui nous réunira, reçois ma bien aimée les meilleures amitiés de ton petit mari.
Léon
Bien des choses de ma part à tous les parents, et embrasse les bien pour moi.
Enfin, espérons en des jours meilleurs où nous vivrons toujours bien unis.


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