12.8.14

13 août

Chère Alice et chers parents,
Deux mots pour vous dire que tout va bien pour le moment mais que nous avons assez chaud. C'est un beau temps pour finir les foins et faire les moissons ; moi aussi j'aime mieux ce temps là que la pluie. Si l'on est en sueur, l'on est plus vite sec aussi. Je commence à trouver le temps grand de ne pas recevoir de tes nouvelles ma chère alice. Mes lettres ne te parviennent t'elle pas des fois, ou bien si c'est les tiennes qui ne peuvent pas m'atteindre, enfin je ne me décourage pas pour autant car je n'en ai encore pas vu distribuées à mes camarades, enfin vivement ces heureux jours de se revoir ainsi que mes chers parents. Quelle joie je vais avoir en te serrant de nouveau dans mes bras car l'amitié que nous avons tous les deux est grande et ne s'éteindra jamais.
Chère Alice, fais toujours bien ton possible pour supporter encore ces quelques jours mon absence, tu verras ce que je t'ai dit, que nous voulons encore passer des jours heureux ensemble. Je m'arrête pour aujourd'hui car voici l'heure d'aller crouter. Lorsque tu iras à Salins, tu donneras bien le bonjour de ma part à chez Mme Longchamp ainsi qu'à chez Mme Perret et tous les amis, sans oublier tous tes parents que tu embrasseras bien pour moi ; et toi ma chère adorée, reçois mes plus tendres amitiés et soit aussi fortement embrassée. Ton petit mari pour la vie.
Léon

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